Peron Yann

Peinture

Le Havre à Oudon

Aquarelle Sennelier+ rehauts de craie grasse et de graphite/ Papier aquarelle brut, marouflage sur carton et sous verre qualité musée (85 x 31)5670

Les pieds dans l’eau, cette série d’aquarelle correspond à un travail sur le vif en extérieur d’observation et de ressenti de la nature. Capter les reflets, la température de l’eau de la rivière, les parfums et les sons qui l’accompagnent qui coule et respire comme une onde, correspond à un instant de profonde abandon de soi. Rien n’existe d’autre à ce moment là que l’action de poser les couleurs comme des souvenirs instantanés ou épars déjà rangés dans ma mémoire à l’atelier. Le geste m’émancipe du sujet initial et crée pourtant le lien avec lui comme une évocation onirique issue du réel.


Simulation en Leasing

Boire d'été

Aquarelle Sennelier + rehauts de graphite Papier aquarelle marouflé sur carton et sous-verres antireflet (29 x 83)1260

2022 Encadrement sous verre anti-reflet et cadre chêne massif



Nénuphars de l'Erdre

Aquarelle Sennelier+ rehauts d’encre Papier aquarelle marouflé sur (148 x 114)4725

Simulation en Leasing

Jardin des plantes Nantes

Aquarelle Sennelier+ rehauts d’encre Papier aquarelle marouflé sur carton et sous- verre anti-reflet (29 x 83)1029


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"Dès la plus petite enfance j’ai aimé colorer, barbouiller, créer avec rapidité, rage et plaisir pour laisser mes traces sur toutes formes de papier, bois, carton, tôle ondulée, etc. Barioler cahiers d’écolier, agendas et autres supports de cours, m’a extrait de mon quotidien solitaire pour vivre des aventures oniriques. Mes vacances d’été, je les ai partagées à Pont- Aven entre le plaisir de m’enliser dans la vase, nager dans l’eau glacée de cette rivière d’eau saumâtre et observer les feuillages du bois d’amour où Paul Sérusier a peint « Le Talisman ».

L'eau et l'essence térébenthine m'ont conduit à l'expression gestuelle figurative le souvent aquarellée de teintes diluées.

Peindre, m’a ouvert l’esprit et pousser hors de mon territoire. Il m’a fallu résister à l’appel de la peinture pour poursuivre mes études d’architecture jusqu’au moment où j’ai compris que je devais vivre avec. Les visites de musées et des expositions de mes contemporains m’ont influencées et donner un sens à l’acte gratuit et puissamment égoïste de peindre.

C’est un temps pour soi. Un geste lié au regard qui extériorise l’intérieur, une étape spirituelle.

Après des études d’arts appliqués à Olivier de Serres passées à observer, créer et dessiner des nus et des objets, j’ai poursuivi ma formation en suivant des cours de peinture de modèles vivants à la mairie de Paris. Le plaisir de peindre m’a submergé et reste aujourd’hui un ciel de jouvence, une bulle d’air qui me permet de respirer l’âme qui me guide.

Très peu exposé par peur et probablement par gêne, j’ai expérimenté des techniques et des sujets très différents sous la charpente de l’atelier. S'exposer, c'est se heurter au regard de l’autre ou devenir l‘espace d’un instant son recueil. C’est prendre le risque d’être détesté ou aimé ou pire, laissé indifférent. Peindre est un acte de respiration, de concentration qui conduit à un résultat graphique expressif qui contient des maladresses, des trouvailles, des mélanges, des repentirs, l’instant de la réalisation qui fige dans le temps les couleurs et le sujet. Figuratif, je peins avec le corps, et me délecte des matières étalées comme on cuisine. Mes sens vibrent, l’œil scrute, mes mains fébriles s’agitent trois ou quatre pinceaux entre chaque main et la matière coule en larges touches au- delà des contours. La finalité est un fragment de peinture rien d’autre: Un morceau d’expression qui désormais évolue à l’extérieur et devient indépendant. Marqué du sceau du temps de sa création parfois de plusieurs cartouches, le tableau devient un bien à part entière dans son cadre dessiné et personnalisé par son auteur.

Je remercie la galerie Gaïa et Elisabeth Givre pour sa confiance et sa gentillesse d’exposer mes œuvres. Je peins depuis 35 ans, peu importe l’expérience, les œuvres présentées sont issues de ce cheminement comme un murissement. J’ai envie aujourd’hui de partager, de montrer mon travail tout simplement et de goûter au plaisir de le diffuser.

Since my early childhood I have loved to color, to daub, to create with speed, rage and pleasure to leave my traces on all forms of paper, wood, cardboard, corrugated iron, etc. Colouring school notebooks, agendas and other course materials, extracted me from my solitary daily life to live dreamlike adventures. I spent my summer vacations in Pont-Aven between the pleasure of getting stuck in the mud, swimming in the icy water of this brackish river and observing the foliage of the Bois d'Amour where Paul Sérusier painted "Le Talisman".

Painting opened my mind and pushed me out of my territory. I had to resist the call of painting to pursue my studies in architecture until I understood that I had to live with it. Visits to museums and exhibitions of my contemporaries influenced me and gave meaning to the free and powerfully selfish act of painting.

It is a time for oneself. A gesture linked to the gaze that externalizes the interior, a spiritual step.

After studying applied arts at Olivier de Serres, where I observed, created and drew nudes and objects, I continued my training by taking courses in painting live models at the Paris City Hall. The pleasure of painting overwhelmed me and remains today a sky of youth, a bubble of air which allows me to breathe the soul which guides me.

Very little exposed by fear and probably by embarrassment, I experimented techniques and very different subjects under the frame of the studio. To expose oneself is to come up against the gaze of the other or to become, for a moment, his collection. It is to take the risk of being hated or loved or worse, left indifferent. Painting is an act of breathing, of concentration which leads to an expressive graphic result which contains clumsiness, finds, mixes, repentances, the moment of the realization which freezes in time the colors and the subject. Figurative, I paint with my body, and I enjoy the materials spread out like cooking. My senses vibrate, the eye scans, my feverish hands shake three or four brushes between each hand and the material flows in large touches beyond the contours. The end result is a fragment of painting, nothing else: a piece of expression that now evolves outside and becomes independent. Marked with the seal of the time of its creation, sometimes with several cartouches, the painting becomes a property in its own right in its frame designed and personalized by its author.

I thank the Gaia gallery and Elisabeth Givre for its confidence and its kindness to expose my works. Painting, exhibiting and selling a painting is the continuation of a process of self-knowledge. I have been painting for 35 years, no matter what the experience, the works presented are the result of this journey as a maturation. Today I want to share, to show my work simply and to taste the pleasure of spreading it.