Oeuvre sur papier, Peinture
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Film "L'esprit des choses" par François Possémé Fabrikimages - interview par François Jeune
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L'artiste est né en 1938 à Rennes. Entre 1970 et 1977, il crée et anime un centre d'art dans le Morbihan, La Cour de Bovrel, à Saint Guyomard. Il enseigne également à l'école des Beaux-arts de Rennes de 1973 à 2000. Il vit et travaille à Nantes depuis 1990.
Sa démarche est nourrie par la philosophie et la pensée poétique, et par une longue immersion au sein du règne végétal et du règne minéral.
"Il est éminemment figuratif et totalement abstrait." Jean-Pierre Delarge in Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, éditions Gründ.
Jacques Le Brusq commence sa formation aux Beaux-arts de Rennes et la termine à l'école nationale des Beaux-arts de Paris. Le jeune peintre pratique alors une peinture figurative et symbolique, dont l'inspiration de la terre bretonne, avec ses contes et légendes, apporte une dimension presque fantastique. Revenant sur cette période de sa vie, le peintre parlera d'une "fuite face au réel". Un chemin presque dangereux, et qui n'était surtout pas le sien. Au début des années 60, il retrouve le chemin de la Bretagne, et c'est au milieu des landes de Lanvaux, dans le Morbihan, qu'il décide de s'installer. Il y acquiert la Cour de Bovrel, une ancienne seigneurie datée du XVe siècle, qu'il entreprend de restaurer. Le chantier lui prend tout son temps. Une dizaine d'années sera nécessaire à la réhabilitation de la bâtisse en lieu de vie et de travail. L'édifice comprend alors un espace d'exposition que l'artiste animera de 1970 à 1977. Accaparé par son projet, il y a surtout appris la patience et la persévérance. Immergé dans la forêt, il y fera également la rencontre qui le ramènera à la peinture : "J'ai repris la peinture quand un arbre de la cour m'a fait signe" dira t-il.
"Les choses nous rendent regard pour regard" Gaston Bachelard (1884-1962), philosophe français des sciences et de la poésie.
Les peintures des années 80 vont, de ce fait, se consacrer à la figure de l'arbre. Dans les profondeurs des sous-bois, l'arbre est cette figure dont la verticalité s'impose à nous, tout en ne cessant de nous échapper. La cime perdue dans la canopée, seul le pied nous fait face. Figure isolée, pourtant anonyme dans la multitude, à notre approche, le tronc se détache de l'espace boisé auquel il appartient. "Un arbre nous fait toujours face" nous dit le peintre. Afin de portraiturer le végétal, il lui faut se rendre disponible, s'engager, prendre part au paysage. Le pied d'un arbre, c'est aussi cet espace recouvert de mousses et de lichens, que la lumière ne peut atteindre qu'après avoir été filtrée. Le vert est partout et s'impose comme couleur dominante dans la palette du peintre. L'espace va ensuite s'élargir, se dilater. Le peintre se trouve, dans les années 90, face à un nouveau paysage, celui des espaces infinis et des grandes étendues propres aux plaines de la Beauce. Pour apprivoiser cette immensité, l'immersion est encore une fois nécessaire. S'il travaille désormais à l'atelier, la recherche reste la même. Celle d'une présence, d'une évidence, d'une émotion ressentie. Pour saisir cette étendue baignée de lumière, cette "terre mise à nue", le peintre procède par plans qui, se succédant, engendrent une profondeur mystérieuse, presque irréelle.
En 2010, Jacques Le Brusq retrouve la Bretagne et la presqu'île de Rhuys en particulier. A nouveau, confrontation avec le paysage, avec la lumière. L'artiste peint souvent à contre-jour afin de faire disparaître les détails et ne retenir que l'essentiel. Au-delà de la matérialité du motif, c'est l'idée de sa présence même qui fait sujet : "J'essayais de faire naître la peinture, l'inattendu qui se produit et qui ne peut être pensé", nous dit-il."--
Texte extrait du guide d'accompagnement de l'exposition Sur le motif, réalisée en 2013 au Domaine de Kerguéhennec, avec l'aimable autorisation d'Olivier Delavalade et du Domaine de Kerguéhennec.
« Le Brusq est plus qu’un peintre de paysage. il est un homme dans le paysage, un homme dans le monde, un homme dans la lumière, dans la couleur, dans le vert, "sous le temps". Sa peinture est l’intérieur de sa peau, de sa pensée, de son univers. Le paysage qu’il voit, n’est pas tant celui qui se trouve devant ses yeux que celui qui lui traverse le corps. »
Christophe Cesbron, extrait de Peindre sous le temps, Jacques Le Brusq, éditions Domaine de Kerguéhennec, octobre 2013
Expositions personnelles :
Collections publiques :
The artist was born in 1938 in Rennes. Between 1970 and 1977, he created and ran an art center in Morbihan, La Cour de Bovrel, in Saint Guyomard. He also taught at the School of Beaux-Arts in Rennes from 1973 to 2000. He lives and works in Nantes since 1990.
His approach is nourished by philosophy and poetic thought, and by a long immersion in the plant kingdom and the mineral kingdom.
"He is eminently figurative and totally abstract." Jean-Pierre Delarge in Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, éditions Gründ.
Jacques Le Brusq began his training at the Beaux-arts of Rennes and finished it at the National School of Beaux-Arts in Paris. The young painter practiced a figurative and symbolic painting, whose inspiration from the Breton land, with its tales and legends, brings an almost fantastic dimension. Looking back on this period of his life, the painter will speak of a "flight from reality". An almost dangerous way, and which was especially not his. At the beginning of the 60s, he found his way back to Brittany, and it is in the middle of the Lanvaux moors, in the Morbihan, that he decided to settle down. He acquired the Cour de Bovrel, an ancient seigniory dating from the 15th century, which he undertook to restore. It will take ten years to rehabilitate the building into a place of life and work. The building then included an exhibition space that the artist ran from 1970 to 1977. While he was busy with his project, he learned patience and perseverance. Immersed in the forest, he will also make the encounter that will bring him back to painting: "I took up painting again when a tree in the courtyard beckoned me" he will say.
"Les choses nous rendent regard pour regard" Gaston Bachelard (1884-1962), French philosopher of science and poetry.
Paintings of the 80s will therefore be devoted to the figure of the tree. In the depths of the undergrowth, the tree is this figure whose verticality imposes itself on us, while never ceasing to escape us. The top lost in the canopy, only the foot faces us. Isolated figure, yet anonymous in the multitude, at our approach, the trunk stands out from the wooded space to which it belongs. "A tree always faces us" says the painter. In order to portray the plant, he must make himself available, commit himself, take part in the landscape. The foot of a tree is also this space covered with moss and lichen, that the light can reach only after being filtered. Green is everywhere and is the dominant color in the painter's palette. The space will then widen, dilate. The painter finds himself, in the 90s, facing a new landscape, that of infinite spaces and large areas specific to the plains of Beauce. To tame this immensity, immersion is once again necessary. If he now works in the studio, the search remains the same. That of a presence, of an obviousness, of a felt emotion. To seize this expanse bathed in light, this "bare earth", the painter proceeds by plans which, following one another, generate a mysterious depth, almost unreal.
In 2010, Jacques Le Brusq returns to Brittany and the Rhuys peninsula in particular. Again, confrontation with the landscape, with the light. The artist often paints against the light in order to make the details disappear and retain only the essential. Beyond the materiality of the motif, it is the idea of its very presence that is the subject: "I was trying to give birth to painting, to the unexpected that occurs and that cannot be thought of", he says.
Text taken from the accompanying guide to the exhibition Sur le motif, held in 2013 at the Domaine de Kerguéhennec, courtesy of Olivier Delavalade and the Domaine de Kerguéhennec.
"Le Brusq is more than a landscape painter. he is a man in the landscape, a man in the world, a man in the light, in the color, in the green, "under the weather". His painting is the interior of his skin, of his thought, of his universe. The landscape he sees is not so much the one in front of his eyes as the one that crosses his body. "Christophe Cesbron, excerpt from Peindre sous le temps, Jacques Le Brusq, éditions Domaine de Kerguéhennec, October 2013
4/11/21 - 20/11/21 / Nantes Galerie Gaia / Le présent du monde